Les débuts de la Ligue
nous sommes parties de rien
La Ligue a été fondée par Belle Zébuth lors de l’été 2009.
Alors la seule équipe de Roller Derby en France, une poignée de pas-encore-rollergirls s’est mis à investir le rink de hockey des Quais de Bordeaux, dès la nuit tombée, plusieurs soirs par semaine.
Nous avons organisé nos premiers entraînements, sous le regard étonné et amusé des hockeyeurs, habitués des lieux, nous efforçant de reproduire et de mettre en pratique les nombreux conseils dispensés sur internet par les Ligues américaines.
apprendre à s’entraîner seules
Rapidement, les entraînements sont devenus plus structurés, et surtout plus sérieux. Parce que le Roller derby, c’est sportif, c’est physique, c’est intense ! Nous avons pris l’uniforme des rollergirls : grosses protections, casque et protège-dents, et mis à profit les conseils de nos premiers soutiens : pompes, squats, abdos, et longues sessions d’entraînement.
Au cours de l’hiver, l’apparition de la Ligue de Toulouse s’est avérée décisive. Une active collaboration s’est mise en place entre les Toulousaines et les Bordelaises avec l’objectif d’implanter le Roller derby en France : traduction des règles du jeu, recherche de fournisseurs de matériel, première prise de contact avec une FFRS frileuse (la Fédé de Roller), échange d’infos diverses et variées…
Et puis Paris est arrivé, Pau, Brest. En une année, 5 Ligues étaient nées. Le Roller Derby commençait à s’implanter en France.
L’idée d’une rencontre avec Toulouse a commencé à démanger les Bordelaises.
C’est ainsi qu’au mois de Juillet 2010, Toulouse a fait le déplacement pour venir se frotter à Bordeaux et entrer dans la légende. Ce match forcément épique et amical a emballé le nombreux public venu assister à cette curiosité.
On taira les nombreux couacs de cette première – où tout le monde s’est bine rendu compte qu’un arbitrage, ça ne s’improvisait pas et que les Officiels devaient bosser autant que les joueuses – pour ne retenir que l’essentiel : l’accueil du public, envouté par un sport haut en couleur et haut en physique, et des rollergirls définitivement convaincues qu’il allait falloir s’entraîner encore plus dur !
La première vraie rencontre eu lieu à Paris, contre les Paris Rollergirls.
On se se souvient plus du score exact, mais le match a pris fin alors qu les PRG nous battaient à l’aise de 99 points. Ce jour là, on a pris notre première leçon, la toute première de la liste, de roller derby face à des parisiennes élevées par les grandes sœurs outre-atlantique. Ce jour là, on a appris ce qu’était une équipe qui jouait ensemble !
Depuis, nous avons travaillé dur pour devenir une Ligue capable de former des joueuses, des coachs, et des arbitres de Roller Derby, sans jamais sacrifier à notre promesse.
La Ligue de Bordeaux s’est organisée autour d’une philosophie : By the Skaters, For the Skaters.
Au RDBC, ce n’est pas qu’un slogan. Nous nous efforçons d’avancer, malgré les critiques, malgré les obstacles, en impliquant chacun et chacune des membres dans le développement de leur propre club , en replaçant sans cesse les joueuses au centre de nos préoccupations et à la manœuvre des décisions.
C’est ainsi que nous pouvons former des joueuses de Roller Derby, amener une équipe à son meilleur niveau, tout en démontrant aux femmes que ce sport est fait pour elles et par elles, quelque soit leur caractère, leur physique, leur âge, et que personne d’autre qu’elles-mêmes ne sait où est leur place ou comment gérer leur propre sport.